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La douleur et les thérapies d'activation de la conscience (TACs)

Dernière mise à jour : 23 août 2023


La douleur selon price en (1999) professeur en pharmacologie est une perception somatique

qui comporte :

  • Une sensation corporelle possédant les critères énoncés lorsqu’un tissu est lésé

  • Un vécu de menace associé à cette sensation

  • Un sentiment de déplaisir ou toute autre émotion négative s’appuyant sur ce vécu de menace


Price décrit la douleur par rapport à la dimension affective qui est le fruit de

plusieurs facteurs incluant la sensation de douleur elle-même, son réveil, son activation

automatique et sensorimotrice et également l’évaluation cognitive qui intervient de façon

importante.


La douleur se réfère à l’ancrage de la souffrance avec une hyperfocalisation négative : celle-

ci fait écho aux expériences douloureuses enracinées et cumulées du passé entraînant des ruminations mentales et des encodages douloureux. Ces modes de fonctionnement

influencent la perception de la douleur sur le plan physique, émotionnel et mental.

Suite à cette souffrance totalisante et envahissante, le sujet est plongé dans la douleur chronique avec ce sentiment naissant et perdurant.



Les composantes de la douleur


Les composantes de la douleur sont au nombre de quatre :

  • Sensori-discriminative : elle correspond aux mécanismes neuropsychologiques qui permettent la transmission des messages douloureux. Cette composante permet de « décoder » la douleur en terme de :

    • Qualité (brûlure, torsion...)

    • Durée (brève ou non, périodicité, modulation) - L’intensité

    • La localisation


  • Affective et émotionnelle : elle confère une tonalité désagréable, voire insupportable. Cette composante renforce les éléments décryptés au niveau sensoriel mais aussi incite la personne à éviter la douleur en favorisant des adaptations physiques.

Cette composante, si elle se prolonge, favorise des états anxieux, d’angoisse, de dépression.


L’état émotionnel ne sera plus alors l’unique reflet de la douleur « pure ».


  • Cognitive : le terme cognitif désigne l’ensemble des processus mentaux susceptibles d’influencer la perception douloureuse comme les processus d’attention de diversion, d’interprétation et de signification de la douleur, d’anticipations, de références à des expériences personnelles, entendues ou racontées.

Il est nécessaire de comprendre le sens que la personne donne à sa douleur. Ces processus mentaux influencent la perception douloureuse et les réactions comportementales.


  • Comportementale : elle englobe l’ensemble des manifestations verbales et non verbales observables chez les personnes douloureuses comme les plaintes, mimiques et postures.


Les techniques d’activation de la conscience font partie des principales techniques pour traiter la douleur aiguë et chronique. Le rappel sur les douleurs montre bien que l’utilisation

précoce des TACS permet au sujet de venir reprogrammer son ressenti et son vécu de la perception de la douleur.


L’utilisation de différents exercices en fonctions des besoins du patient et de l’inconfort de

départ permet au patient d’être acteur dans sa séance et de savoir pratiquer en post séance

les exercices d’autoactivation.


Comment les TACS ou l’hypnose peuvent agir sur la douleur ?


Les tacs comme l’hypnose permettent d’obtenir une diminution très significative des perceptions douloureuses ou hypno-analgésie.


Il y a plusieurs zones de la douleur dans le cerveau. Dans une étude pionnière, à la fin des

années 1990, le chercheur canadien Pierre Rainville et Marie Elisabeth Faymonville dans les

années 2000 ont démontré au travers d’études que l’hypnose a une action sur le système

nerveux périphérique en diminuant le réflexe nociceptif au niveau de la moelle épinière et

du tronc cérébral.



La diminution des douleurs chroniques


La douleur est considérée comme une alarme qui nous indique qu’un dysfonctionnement se produit dans notre corps. Si cette douleur est inhabituelle, il convient toujours de consulter un spécialiste pour porter un diagnostic.


Une fois le diagnostic posé, si la douleur revient régulièrement, nous pouvons travailler ensemble avec les TACs.


C’est l’utilisation de suggestions et de métaphores adaptées au déroulé de la séance qui va faire naître le changement dans votre conscient.

Grâce aux exercices d activations que vous pratiquez autant que possible de nouvelles ressources adaptées vont émerger à vous.

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