L'hypnose a prouvé avoir un rôle très bénéfique dans la réduction des douleurs pelviennes liées à l'endométriose.
Qu'est-ce que l'endometriose ?
L'endométriose résulte de la présence anormale de cellules viables de l'endomètre en dehors de leur espace habituel. Ces cellules se retrouvent soit dans le myométre, soit en dehors de l'utérus, dans la cavité pelvienne, voire dans l'abdomen ou n'importe quelle autre partie du corps (plus rare).
L'endométriose est une maladie bénigne mais chronique. Elle débute dès les premières règles et ces symptômes ne cessent qu'à la ménopause. On parle de maladie hormono-dépendante car elle est sous l'influence hormonale.
L'endométriose est très fréquente : environ 10% des femmes sont concernées. Pourtant, elle reste trop largement sous-estimée, longtemps taboue et minimisée car elle est directement liée aux règles.
Aujourd'hui des traitements existent pour la soigner mais pas la guérir.
Les médecines complémentaires comme l'hypnose, le yoga, la kinésithérapie ou la naturopathie sont des piliers dans le quotidien des patientes.
Les facteurs de risque de l'endométriose
Les causes de l'endométriose ne sont pas établies mais cette liste constitue des terrains prédominants :
Un déséquilibre aux niveaux des hormones sexuelles
Des facteurs génétiques, inflammatoires et immunitaires
Une exposition aux perturbateurs endocriniens
Des liens entre les violences sexuelles et l'endométriose ont aussi été faits :
2002 : première étude par le Dr. Belaish, gynécologue français
2018, une étude Harris, évoque un risque 49% plus élevé de développer l'endométriose en cas de violence sexuelles. Ce risque est augmenté de 79% quand les abus sont de plusieurs types et fréquents.
La théorie ancienne de l'endométriose comme trouble psychique/hystérique s'explique en partie par la stigmatisation du sang menstruel et des douleurs de règle (connotation morale).
Malheureusement, cette représentation sociale perdure malgré l'évolution du discours officiel sur l'endométriose.
Il est donc important d'écouter et accompagner les angoisses, la douleur, l'inconfort et le quotidien des patientes qui souffrent seules sans forcément oser demander de l'aide en pensant que souffrir est normal.
Douleurs chroniques et symptômes de l'endométriose
L'endométriose se concrétise par divers symptômes :
la douleur pendant les règles qui empêche toutes activités physiques
l'abondance des règles
les dyspareunies
les troubles intestinaux : ballonnement abdominal, constipation, diarrhée
les symptômes urinaires : les brûlures mictionnelles
douleurs chroniques : douleurs pelviennes irradiantes
La douleur aiguë est une douleur qui permet de nous mettre en alerte pour identifier un dysfonctionnement, c'est le signal d'alarme, le symptôme d'une maladie qui se déclare.
Heureusement que nous avons cette jauge d'alerte pour pouvoir consulter à temps.
La douleur chronique est une douleur qui persiste au delà de trois mois. Elle dure indépendamment de l'origine dont elle a été le signal, elle est devenue la maladie.
Le développement de douleur chronique dans l'endométriose s'explique physiologiquement. Notre corps et notre cerveau gardent en mémoire nos expériences douloureuses passées.
Cette mémoire du corps repose sur une voie neurologique (récepteurs NMDA) qui peut accroître l'information algique depuis son point de départ dans le corps jusqu'à son point d'arrivée dans le cerveau.
Cette voie est stimulée par trois éléments :
les expériences douloureuses passées
le stress chronique
les morphiniques déjà pris (des médicaments qui soulagent mais augmentent la sensibilité).
"La douleur n'est pas dans la tête mais la tête agit sur la douleur".
Comment traiter l'endométriose ?
Les antidouleurs habituels (anti inflammatoires, morphiniques) ont peu d'action sur les douleurs d'endométriose en particulier si elles sont chroniques.
Il faut souvent recourir à des traitements utilisés pour d'autres indications: les antiépileptiques et certains antidépresseurs.
Ces traitements sont bien supportés s'ils sont équilibrés tant dans leur choix que dans leur posologie. Un bon traitement contre la douleur est un traitement qui n'a pas ou peu d'effets indésirables, cette règle doit être absolument respectée.
La stabilisation de la douleur par prise en charge médicamenteuse est une base mais d'autres thérapies comme l'hypnose, le yoga, l'alimentation ou la kinésithérapie permettent de prendre soin de vous au niveau du corps et du mental.
L'hypnose : l'outil principal du bien-être mental
Pourquoi l'hypnose pour soulager l'endométriose ?
L'efficacité de l'hypnose dans le soulagement des douleurs aiguës/chroniques est aujourd'hui reconnue dans le monde médical.
Grâce aux techniques d'imagerie (IRM), nous pouvons analyser les effets positifs sur le cerveau entre les différentes zones de connectivité. Les changements de connectivité cérébrale suite aux suggestions en état hypnotique, aussi appelé état de transe montrent une modification des zones travaillés au niveau du cerveau.
C'est bien au niveau de la plasticité cérébrale que l'hypnose intervient.
Par l'utilisation des suggestions hypnotiques et les métaphores, le thérapeute travaille sur cette plasticité afin de modifier la souffrance, la fréquence des crises et le terrain occupé par la gêne. Il vous aide aussi à prendre du recul et à mieux appréhender la douleur. La douleur recule ou prend alors moins de place dans la vie.
Comment fonctionne l'hypnose ?
On parle de "transe hypnotique". L'hypnose est plutôt un état naturel de focalisation d'attention sans endormissement ni perte de conscience. Comme lorsqu'on regarde un film ou qu'on rêve.
Même si la réceptivité mentale est différente d'une personne à une autre, nous sommes tous capables d'être physiquement dans un endroit et mentalement ailleurs en même temps.
Cette dissociation mentale change notre perception du monde autour de nous ainsi que nos sensations physiques. Quand à la focalisation de l'attention, elle permet d'être à l'écoute de son corps d'une autre façon et ainsi de s'ouvrir à la transformation et au changement.
L'hypnose place le patient qui vit un inconfort en tant qu'acteur dans sa démarche de transformation et de changement.
Ce n'est pas la partie consciente de notre esprit qui nous donne accès à nos ressources intérieures mais c 'est bien en renforçant le dialogue entre notre esprit et notre corps qu'on crée un état de réceptivité mental qui permet de les découvrir et s'en servir.
Lors de l'état hypnotique, les suggestions et les métaphores de changement permettent au thérapeute d'activer les souvenirs d'apprentissage, de joie, de réussite et de les rendre plus efficaces.
L'alliance thérapeutique entre le praticien et le client est au centre de la pratique de l'hypnose : chaque thérapeute a sa manière de travailler, on adapte les exercices et les séances en fonction des ressentis et des besoins et de vos objectifs.
L'hypnose est une thérapie brève où le processus de changement peut être visible au bout des premières séances. Il est intéressant de travailler les exercices en autohypnose qui permet au client de poursuivre ce cheminement de façon autonome.
La prise en charge de la douleur avec l'hypnose est de permettre une déprogrammation ou reprogrammation de ressentis douloureux et d'inconfort pour retrouver de la joie, de la liberté et de la mobilité.
Être accompagné en hypnose
Hypnothérapeute à Bordeaux et en conférence lors d'atelier, je suis spécialisée dans la gestion des douleurs aiguës/chroniques et des émotions qui s’y rattachent.
Je suis familière avec l'endométriose et le mal-être quotidien que cette maladie peut engendrer.
Par un accompagnement personnalisé, je vous aide à soulager vos douleurs, à retrouver confiance et à vivre un quotidien plus épanoui.
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